Interview de Théo, jeune masseur-kinésithérapeute

À tous les âges de la vie, prendre soin

Interview de Théo, jeune masseur-kinésithérapeute

 

photo interview kinéThéo, jeune masseur-kinésithérapeute, et Oihana, qui l’a accompagné pendant sa prise de fonction, nous expliquent l’importance de ce compagnonnage en réanimation.

Comment s’est passé votre premier jour auprès des patients du service de réanimation ?

  • Théo : J’ai rencontré les masseurs-kinésithérapeutes du service qui m’ont expliqué l’organisation de travail en 10 h. Pour me familiariser avec l’environnement particulier de la réanimation, ils m’ont présenté les locaux, l’équipe pluridisciplinaire, l’organisation des soins, et les prises en charge spécifiques.
  • Oihana : On présente au nouvel arrivant le service, les types de pathologies. Je dirais qu’il faut un mois d’intégration pour obtenir des connaissances et des compétences qu’on n’acquiert pas à l’école.

Quelles sont les compétences particulières que vous avez acquises ?

  • Théo : Savoir prendre les informations nécessaires, gérer un sevrage ventilatoire, participer au sevrage mécanique…
  • Oihana : L’important est de prendre connaissance de l’environnement du patient (intubation, trachéotomie,
    etc.) et de son état clinique, par exemple dyspnée, conscience… avant tout acte de kinésithérapie. On doit aussi se renseigner sur le traitement médicamenteux.

 Il y a plusieurs unités de réanimation (médicale, polyvalente, chirurgicale…), est-ce que cette technicité est la même partout ?

  • Oihana : Dans les services aigus oui, dans les autres, la prise en charge est plus classique mais il faut quand même une spécialisation sur la trachéotomie et les troubles de la déglutition.

Pour un jeune masseur-kinésithérapeute qui découvre ces services, quel est l’intérêt du compagnonnage proposé par l’équipe ?

  • Théo : Cela permet de se familiariser avec un environnement très spécialisé, avec une prise en charge très aiguë. Il y a un effet rassurant, l’apprentissage des gestes techniques est guidé. La première pratique est accompagnée par des professionnels plus expérimentés que nous.
  • Oihana : On lui apprend les connaissances indispensables pour qu’il puisse gérer un patient tout seul, qu’il sache évaluer une situation et reconnaître les critères nécessaires. Cela nous permet, à nous, d’évaluer nos propres connaissances. On se sent responsable d’un futur collègue.

Est-ce que vous pensiez que ce temps d’apprentissage serait nécessaire avant d’être autonome ?

  • Théo : Oui, et c’est très important, car la réanimation est peu abordée pendant les études. Les cours n’exposent pas toutes les techniques, ni tous les appareils… ce n’est qu’en situation professionnelle qu’on apprend à les maîtriser.